Craintes et questionnements

Last updated on 14 avril 2020

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Voici une réponse de Madeleine à une lectrice, qu’il nous semblait intéressant de partager avec vous. Elle y aborde pas mal d’interrogations que l’on peut avoir avant de passer le cap du libertinage.

Nous vous livrons cet échange sous forme d’une pseudo-interview.

James

Ces questionnement prouvent une fois de plus que les libertins (et futurs libertins) sont des gens… normaux ! Avec des craintes normales ?

« Comment avez-vous vécu vos débuts ? Étiez -vous seuls ? Vous avez commencé par discuter sur des sites ou êtes vous allés en club ou sauna ? »

Avant de nous lancer avec James, nous en avons d’abord beaucoup discuté entre nous pour savoir ce qui nous plairait ou pas, mais aussi pour nous assurer que nous étions sur la même longueur d’ondes. Il n’était pas question que l’un de nous se lance là dedans juste pour faire plaisir à l’autre, même si le plaisir de l’autre est un moteur important. Et puis nous nous sommes inscrits sur un site de rencontre. L’idée, dans un premier temps, n’étant pas d’y faire vraiment des rencontres mais plutôt de discuter avec les gens.

Nous avons pu discuter avec des gens sympathiques, qui ont pu répondre à quelques questions et surtout nous conseiller sur les clubs de Lyon. Car nous voulions commencer par un club plutôt que par une soirée privée, histoire d’être sûrs de conserver notre liberté. Nous avions l’impression que si nous allions à un rendez-vous avec un autre couple, nous ne pourrions pas nous défiler si jamais nous ne nous sentions pas prêts.

« Avez-vous eu des doutes ?  La peur de perdre l’autre ? La peur de la concurrence ? Peur de voir son partenaire prendre du plaisir avec quelqu’un d’autre ? »

Concernant la jalousie, au sens large, je crois que nous avons James et moi une façon un peu décalée de voir les choses. Notre corps nous appartient et nous considérons que nous sommes libres d’en disposer. En revanche, nous nous devons une transparence totale. La tromperie, pour nous, se loge dans le secret, pas dans l’acte sexuel. Mais de façon assez paradoxale, si je ne me sens pas menacée quand James prend et donne du plaisir à une autre femme, c’est parce qu’une petite voix prétentieuse en moi clame « cet homme là, c’est le mien, si tu peux en jouir aujourd’hui c’est parce que je te le prête ».  Ce n’est pas très logique mais ça fonctionne.

Si James devait arriver un jour et m’annoncer qu’il a couché avec une autre femme (sans moi), je lui ferais tout raconter, je voudrais tout savoir jusqu’à finalement « aspirer » toute l’intimité qu’il aurait pu y avoir entre lui et cette femme, et la faire mienne (du coup c’est un comportement assez possessif, j’en conviens ?).

C’est vraiment une expérience qu’on fait à deux. Nous restons toujours en contact (toucher, regard, paroles). Et même si je ne fais pas ça pour faire plaisir à James, je prends beaucoup de plaisir à voir et savoir qu’il en prend. Au final, même si on n’est pas que tous les deux, ça reste une expérience de NOTRE sexualité. En poussant le curseur un peu loin – c’est-à-dire en niant les affinités intellectuelles qui se créent souvent avec l’autre couple, même sur une seule soirée – on pourrait dire que les autres sont des « outils », des sex-toys vivants qui viennent mettre du plus dans notre vie sexuelle.

« Mon plus grand blocage est dans l’approche et l’accroche. Je m’imagine que dans ces lieux (sites, club, sauna) les personnes vous abordent très directement ou est-ce un à priori ? »

Concernant les rencontres et les approches en club, il y a de tout (c’est aussi vrai pour les rencontres virtuelles, sur internet). Nous privilégions les approches courtoises où l’on peut discuter avec les gens avant de passer éventuellement à autre chose. Le feeling est important. Ce qui tombe bien c’est que nous ne sommes pas les seuls à fonctionner comme ça donc on s’en sort plutôt bien. Donc non, le plus souvent, les approches ne sont pas directes. C’est plutôt par exemple un couple qui nous propose de boire un verre avec eux, on papote, on se raconte un peu (libertins depuis quand, lieux fréquentés, anecdotes…) et assez naturellement, si le feeling est là, on se retrouve dans un « coin câlin ».

Ce qui nous a agréablement surpris au début c’est que après, si par exemple on décide de retourner boire un verre ou manger avec le couple, la relation se recale d’elle-même en mode « amical » : on papote de nos boulots, nos enfants, la baby-sitter qui les garde… Pas de gêne lié au fait qu’on vient de passer un moment intime ensemble.

Après, il arrive que ce soit plus direct effectivement : une main qui se pose sur un sein par exemple. A nous de dire OK, ou pas ! Jusque là on a toujours décliné ce genre d’invitation mais là on vient tout juste de sauter le pas, on va d’ailleurs écrire un article à ce sujet dans les jours prochains. Pour le moment nous n’avons encore jamais vraiment fait le premier pas. Nous nous « contentons » d’adopter une attitude ouverte et parfois un peu provocante (notre côté exhib).

Bon voila, c’est un peu décousu tout ça, mais j’espère que ça pourra apaiser vos craintes. Et s’il y a une seule chose à retenir c’est que personne ne vous obligera à faire quelque chose que vous ne voulez pas faire. Certains couples que nous avons rencontré refusaient la pénétration, d’autres s’y étaient mis au bout de plusieurs mois. Même chose pour les baisers par exemple. Nous n’avons jamais forcé personne… et personne ne nous a forcés !

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Écrit par :

Petite brunette, Madeleine écrit des billets et règle les questions techniques du site.

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Luna Cache
5 novembre 2019 20:12

Merci pour ton ressenti et ta sincérité Madeleine, j’aime te lire.
Bises
Luna